Le tableau qui suit présente les chiffres globaux de tous les votants (femmes et hommes).
Parmi les votants, sont favorables à la PMA pour les couples de femmes : 83 % des femmes (0,2 % sont indécises) et seulement 53 % des hommes. L’adhésion des votants est significativement moindre pour autoriser la PMA aux femmes seules : 69 % des femmes et 44 % des hommes y sont favorables.
L’âge des votantes a un impact sur les résultats concernant les couples de femmes (2F) contrairement aux femmes seules (FS).
Les catégories professionnelles participant au débat se répartissent en cinq groupes :
Les arguments retenus :
Selon la profession des votants, ce sont les gynécologues médicaux qui sont les moins favorables à la PMA pour les femmes seules, ils sont minoritairement favorables ce qui n’est pas le cas des autres catégories professionnelles. Il est intéressant de noter qu’aucun argument principal « contre » ne prédomine dans cette catégorie, contrairement aux autres dont le choix majoritaire de l’argument défavorable se porte soit sur l’inégalité pour l’enfant à naître de se trouver privé de père soit sur la nécessité d’un accès aux origines du tiers donneur par levée de l’anonymat dans les cas où ce dernier ne serait pas proposé par le couple de femmes ou la femme seule.
Par contre, quelle que soit la position du votant, deux arguments ressortent majoritairement en faveur de la PMA pour toutes : la liberté de procréer (dans les conditions de sécurité sanitaire et de traçabilité déjà offerte par la France dans un cadre médical) et le principe d’autonomie de la personne.
Ainsi, contrairement à ce qui est mis en avant dans les rapports de toutes les instances obligatoirement consultées avant une nouvelle loi de bioéthique (CCNE, Conseil d’État, mission parlementaire), l’argument de la mutation de la famille et de la diversité de ses formes dans notre société n’est retenu par aucune catégorie professionnelle. De même l’argument « contre » de la pression sociale d’un droit à l’enfant n’est retenu par aucune catégorie professionnelle, probable conscience que l’on peut avoir droit à un objet et non à une personne.